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La COA dénonce la maltraitance infligée par un chasseur garde-faune à des corneilles

5 Avr 2022 | Communiqué web, Cohabitation avec les animaux

29Le 31 mars dernier, le journal 20 Minutes et la Fondation Mart relataient des actes de maltraitance envers des corneilles du canton de Vaud, dans le cadre de tirs aujourd’hui autorisés pour protéger des cultures.  Ces actes ont été commis dans le Chablais par un chasseur auxiliaire garde-faune assermenté. Après avoir piégé et capturé les oiseaux dans une cage appelée corbeautière, ce dernier les laissait agoniser de manière cruelle et illégale. La Coalition animaliste (COA) a dénoncé ce cas de violation de la protection des animaux aux affaires vétérinaires cantonales et au ministère public. Elle demande justice pour les oiseaux et des sanctions adéquates.

 

Alertée par de nombreux.se.s promeneurs et promeneuses choqué·e·s que de telles pratiques aient encore lieu en 2022, Kate Amiguet, de la Fondation Mart, n’a  pas hésité à se rendre sur place et prendre la parole pour dénoncer les faits. Les corneilles sont en effet attirées par des appâts qui sont mis sur le sol des cages. L’entrée en forme d’entonnoir permet aux oiseaux d’y pénétrer, mais plus d’en ressortir. Ainsi trappés, les corbeaux deviennent fous, s’élancent sur les grillages pour tenter de sortir de leur piège et se mutilent atrocement. Raison pour laquelle il est recommandé aujourd’hui d’intervenir rapidement dans ce genre de situation, dès que les animaux sont capturés.

Le garde-faune interrogé par des passant·e·s choqué·e·s aurait prétendu que les corneilles capturées étaient ensuite euthanasiées. Or, dans la réalité, il n’en est rien. Celles qui ne sont pas mortes de leurs blessures et du stress ont tout simplement été décapitées.

Lors de cette enquête, il s’est avéré que les oiseaux étaient restés plusieurs jours enfermés dans les pièges. L’enquêteur a découvert des corneilles mortes sur le sol, certaines avec des blessures profondes et les os apparents, les ailes à moitié arrachées d’avoir lutté contre les grillages. De plus, ces jours-là, la météo était déchaînée, et de violentes rafales projetaient les oiseaux contre les grillages.

La COA estime que piéger et tuer des corneilles pour empêcher qu’elles ne fassent des dégâts aux cultures n’est pas acceptable dans une société qui se considère civilisée, quand bien même cette pratique est aujourd’hui autorisée. Qui plus est, elle est même promue et rémunérée, comme l’explique l’association Prometerre, qui n’hésite pas à en faire la promotion sur sont site Internet. Il s’agit d’un très mauvais exemple de cohabitation entre l’humain et les autres animaux, dans lequel la pesée des intérêts des uns et des autres est totalement disproportionnée et dans lequel l’intérêt fondamental à vivre des animaux est totalement négligé. Le cas dénoncé est d’autant plus grave qu’il est particulièrement cruel et viole la loi actuelle sur la protection des animaux.

Pour en savoir plus, visionnez le reportage de 20 Minutes.