Cohabitation avec les animaux
Pour une plus juste cohabitation avec les animaux domestiques et sauvages
Mieux cohabiter avec les autres animaux implique de sortir d’une logique anthropocentrée, où les intérêts humains sont systématiquement prépondérants. C’est vrai pour la cohabitation avec les animaux dits de compagnie, les animaux utilisés à des fins professionnelles ou sociales, ou encore les animaux sauvages. Le cadre légal et les dispositifs de cohabitation en vigueur aujourd’hui en Suisse favorisent chaque année la maltraitance et la mort de centaines de milliers d’animaux.
31’691
C’est le nombre d’animaux qui ont été pris en charge par les refuges et les stations d’accueil pour animaux en Suisse en 2021. Parmi eux, de nombreux abandons.
Source(s):
Protection suisse des animaux (PSA)
400 CHF
Source(s):
Fondation Tier-im-Recht (TIR)
19'351
C’est le nombre de mammifères sauvages de grande taille (cerf au lièvre) victimes de la route et des voies ferrées suisses chaque année.
Source(s):
Office fédéral de l’environnement (OFEV)
143’075
C’est le nombre d’animaux qui ont péri en Suisse en 2020 en raison de la chasse dans le cadre de la gestion de la faune en vigueur.
Source(s):
Office federal de la statistique (OFS)
Problèmes et solutions
Quels sont les problèmes majeurs causés par une mauvaise cohabitation avec les animaux domestiques et sauvages?
- Près de 150’000 animaux périssent chaque année en raison de la gestion actuelle de la faune, via la chasse et la régulation
- Des dizaines de milliers d’animaux meurent violemment chaque année en traversant des routes ou des voies de chemin de fer
- La destruction progressive des forêts prive les animaux de leurs habitats naturels
- La biodiversité est détruite par le recours à certains pesticides dans l’agriculture
- Des dizaines de milliers d’animaux de compagnie sont abandonnés chaque année
- Des animaux de compagnie sont détenus en cage ou dans des conditions indignes. Cela favorise la maladie et la mort précoce
- Des refuges pour animaux sont submergés et ne peuvent toujours garantir des conditions de détention adéquates
- Certains animaux sont injustement étiquetés de « nuisibles » ou de « dangereux »
- Les conflits d’intérêt entre humains et les autres animaux se règlent souvent par la mise à mort de ces derniers
- Des centaines d’animaux périssent chaque année sous les machines agricoles ou de jardin
- Des animaux de rente sont placés dans des régions où ils sont démunis face aux grands prédateurs
Comment la Suisse peut-elle progressivement évoluer vers une meilleure cohabitation avec les animaux domestiques et sauvages?
Les principaux obstacles à surmonter (liste évolutive)
- Des lois environnementales favorisant la chasse et la pêche
- Le conservatisme et le lobbisme des milieux de la chasse et de la pêche, et d’une partie du monde agricole
- Les coûts et le manque de volonté liés à la recherche de solutions pour favoriser la cohabitation équitable
- Une vision anthropencentrée du partage du territoire avec les autres animaux
- Les freins économiques liés à la renaturation d’espaces abritant autrefois des animaux
- Des lois insuffisantes pour encadrer les adoptions d’animaux par les familles
- La difficulté d’oberver la maltraitance d’animaux dans les foyers domestiques
- La méconnaissance des besoins fondamentaux des animaux domestiques
- La recherche de l’ «animal parfait» ou de l’ «animal sur mesure»
- Une manque d’intérêt pour des solutions autres que l’éradication ou l’abattage d’animaux
- Une vision encore trop anthropocentrée des activités professionnelles ou sociales recourant aux animaux
Les actions prioritaires à déployer (liste évolutive)
- La recherche de solutions non létales pour pallier des problèmes réels de surpopulations d’animaux
- L’attribution de fonds destinés à la recherche de solutions innovantes pour une meilleure cohabitation avec la faune sauvage
- Le développement de davantage de corridors faunistiques
- Une gestion de l’environnement qui ne promeut pas la chasse et la pêche
- La suppression progressive de la chasse et de la pêche dans la politique environnementale
- D’autres méthodes que les pesticides de synthèse dans l’agriculture pour protéger la biodiversité
- La renaturation et la protection d’espaces pour lutter contre la destruction de la biodiversité et l’extinction des espèces
- La mise en place d’un dispositif d’adoption plus efficace pour les animaux domestiques
- Des lois de détention des animaux adoptés plus respectueuses de ces derniers
- Un dispositif pour mieux identifier et punir la maltraitance des animaux dans les foyers
- L’interdiction de la détention en cage d’animaux dans les foyers
- Des forces d’intervention pour venir rapidement en aide aux animaux adoptés en difficulté
- Un renforcement du soutien aux refuges et centres d’accueil pour animaux
- L’aménagement d’espaces extérieurs permettant des moments de liberté pour les animaux adoptés
- Un meilleur encadrement de l’euthanasie des animaux dasn les refuges
- L’abolition du statut de «nuisible» pour les animaux considérés comme tels
- La suppression du statut de «race dangereuse» pour les chiens
- La recherce de solutions respectueuses et non létales pour gérer les conflits d’intérêts avec les autres animaux
- La protection généralisée des faons durant les fauches agricoles
- La protection des animaux qui périssent via les activités de jardinage
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