La pratique des calèches tirée par des chevaux a fait sa réapparition dans deux communes genevoises et plus récemment en Ville de Genève sous la forme d’une expérience test. Opposée à cette pratique, notre coalition s’est récemment associée au collectif qui a lancé une pétition le 18 juillet dernier. Cette dernière a atteint un jalon significatif de plus de 30’000 signatures en une dizaine de jours. Notre coalition a adressé deux courriers, l’un au Maire de Genève et l’autre au responsable des Attelages du Léman. Elle souhaite initier le dialogue avec ces derniers.
Une pratique qui n’a plus sa place dans une société moderne
Passer des heures à tirer des calèches à touristes ou servir de moyen de transport ludique à certaines occasions n’est pas une activité compatible avec le bien-être animal, quand bien même elle relèverait d’une passion. Plus généralement, il s’agit d’une forme d’exploitation dont notre société peut facilement se passer aujourd’hui. Elle n’a même aucun intérêt à la cautionner dans le contexte actuel.
Pour cette raison, la COA s’est associée au mouvement de contestation, du nom de Stop.calèches.Genève, qui a rapidement pris forme suite à la décision de la Ville de Genève d’autoriser les Attelages du Léman à proposer des circuits en calèche dans la Vieille-Ville, durant une phase test d’un an, à compter du 7 juillet. Cette décision fait suite aux nombreuses démarches que le responsable de la société a entreprises pour obtenir une autorisation, ayant conduit des élu·e·s à déposer une motion qui a été acceptée.
La COA a invité le Maire de Genève à reconsidérer la décision d’autorisation et à privilégier le dialogue entre les parties, en n’omettant pas de donner la parole aux défenseur des animaux, qui n’ont pas été auditionnés durant le débat politique. La COA souhaite prendre part aux échanges et au débat. Elle a également proposé au responsable des Attelages du Léman de le rencontrer afin de discuter de la manière dont il pourrait faire évoluer son modèle d’entreprise et le rendre plus compatible avec les exigences de notre époque.
Finalement, la COA a rendu le Maire et le cocher attentifs aux risques d’accidents liés à ce type d’attelages. Plusieurs exemples récents l’attestent, en Suisse y compris. Elle préfère éviter qu’un incident se produise également à Genève. Ce d’autant que plusieurs villes ou régions du monde ont récemment décidé de renoncer à la pratique des calèches, au nom du bien-être animal.
L’occasion de questionner notre rapport aux autres animaux
La COA souhaite que le débat ne se focalise pas uniquement sur les conditions de travail difficiles des chevaux dans le contexte précis de la Ville de Genève. Cette pratique soulève la question plus générale de notre rapport aux autres animaux.
En effet, à l’heure où il devient de plus en plus urgent, pour le bien commun, de reconsidérer ce rapport, de questionner le bienfondé de l’exploitation animale et de sortir d’un système de société particulièrement maltraitant envers les animaux, l’autorisation de la pratique des calèches avec chevaux à Genève envoie un signal négatif à la population. Or, cette dernière aurait tout intérêt à bénéficier de vastes programmes de sensibilisation et d’information à l’éthique animale, aux découvertes scientifiques sur la conscience et les capacités des animaux et au respect envers ces derniers.
La COA souhaite que la société toute entière s’achemine vers un monde plus respectueux des autres animaux. Il en va de la santé humaine et de celle de la planète. Car les liens entre l’exploitation animale et certains grands problèmes de notre époque, comme la destruction de l’environnement, le réchauffement climatique ou le développement de maladies dévastatrices, sont flagrants.