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Plus de 1’800 oppositions, dont celle de la COA, au projet d’abattoir Micarna à St-Aubin

6 Sep 2024 | Communiqué web, Agriculture et industrie

Notre coalition a adressé, le 24 juillet dernier, son dossier d’opposition au projet de construction d’un nouvel abattoir Micarna dans la commune de St-Aubin, dans le canton de Fribourg. Par ce geste, elle manifeste son profond désaccord avec l’idée de pérenniser une industrie qui pratique l’abattage de dizaines de millions d’animaux par année, une pratique malsaine pour la société à plusieurs niveaux.

 

Micarna, qui appartient au groupe Migros, prévoit en effet de construire un gigantesque abattoir de volailles dans cette commune sur le site AgriCo, afin de remplacer l’énorme et sordide abattoir de Courtepin qui « bat de l’aile » de par sa vétusté. Qu’il s’agisse de St-Aubin ou Courtepin, ce type d’abattoir tue ou prévoit d’abattre plusieurs dizaines de millions de poulets par année. Ce sont d’énormes usines à tuer opaques et difficiles d’accès. Elles sont le reflet d’un modèle économique, ainsi que d’un mode de consommation et de travail malsains pour la société. Raison pour laquelle ce projet a généré plus de 1’800 oppositions, obligeant ainsi la commune de St-Aubin à recruter du personnel supplémentaire pour les traiter.

 

Ce genre d’abattoir a été construit par le passé pour satisfaire notamment une consommation excessive de volaille en raison de la promotion effrénée de ce type d’aliment dans nos sociétés modernes. En effet, la surconsommation de viande, qui continue de servir les intérêts financiers de l’élevage et de l’agro-alimentaire, est essentiellement le résultat d’opérations de marketing bien menées au fil des décennies. Elles portent aussi bien sur des politiques de prix attractives pour les consommatrices et les consommateurs que sur des campagnes de promotion et de communication incitatives, parfois mensongères, qui n’ont eu pour autre effet que de maintenir ou augmenter la consommation. Or, une telle consommation est contraire à la dignité animale, à la dignité au travail, au respect de la santé publique et au maintien d’un environnement sain pour la population.

 

Pour des raisons éthiques, écologiques et sanitaires, notre association ne peut de ce fait cautionner la construction de ce nouvel abattoir, quels que soit les arguments techniques, économiques ou d’autre nature mis en avant par Migros. C’est pourquoi nous avons décidé de faire partie du mouvement d’opposition « Micarno », composé de plusieurs organisations de défense des animaux et/ou de l’environnement.