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Suite à la plainte de la COA, l’utilisation de cages pour piéger les corvidés est suspendue dans le canton de Vaud

29 Juin 2023 | Communiqué web, Cohabitation avec les animaux

Copyright – Capture d’écran vidéo 20 Minutes

En avril 2022, la COA avait dénoncé aux autorités vaudoises des actes de maltraitance envers des corneilles. Ces actes avaient été commis dans le Chablais par un chasseur auxiliaire garde-faune assermenté, utilisant des corbeautières pour piéger et tuer les oiseaux. L’objectif était de les empêcher d’approcher les cultures. Mais une fois capturés, il les laissait agoniser de manière cruelle et non conforme. Suite à la plainte de la COA, le service vétérinaire cantonal a suspendu l’utilisation des cages. La COA se réjouit de cette décision. Une procédure pénale est toujours en cours.

 

C’est la Fondation Mart qui avait identifié le cas de maltraitance et l’avait rendu public dans un reportage du journal 20 Minutes. Elle en avait alors profité pour mettre en lumière la cruauté du piégeage des oiseaux moyennant des corbeautières. Les corneilles sont en effet attirées par des appâts qui sont mis sur le sol des cages. L’entrée en forme d’entonnoir permet aux oiseaux d’y pénétrer, mais plus d’en ressortir. Ainsi trappés, les corbeaux deviennent fous, s’élancent sur les grillages pour tenter de sortir de leur piège et se mutilent atrocement.

Jusqu’ici, la pratique recommandait d’intervenir rapidement, dès que les animaux étaient capturés. Mais voilà, il est difficile pour les autorités de mettre en place des modalités de surveillance afin de s’assurer que cela soit fait. La mise à mort des animaux posait donc problème aux autorités. Ces éléments ont motivé le service vétérinaire cantonal à suspendre l’utilisation des cages, à notre grande satisfaction.

Le recours à des corbeautières constitue un très mauvais exemple de cohabitation entre l’humain et les autres animaux, dans le cadre d’activités agricoles. Il n’est pas nécessaire, car il existe sur le marché des méthodes d’effarouchement qui ont déjà fait leurs preuves et qui n’impliquent pas la mise à mort des oiseaux. C’est ce qu’a constaté l’association Animae, organisation membre de la COA, qui a effectué une première recherche dans ce domaine.

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